Mon Cher Carnet

Mon Cher Carnet

Ana Esther

Tout le monde le connaît. Toutes les jeunes filles ardentes l’aiment avec férocité, et au contraire, naturellement, les jeunes hommes, l’envient, mais ils ne peuvent pas le haïr. Il est un héros pour les enfants et aussi les soupirs des vieillards. Son nom, Paul Robert, est une inspiration pour les jeunes méres qui ont un fils. Il sait que tous les gens l’aiment, ça lui plaît. Il est devenu millionaire à cause de cette adoration. Il est le meilleure. La presse le décrit comme le meilleure rockeur du globe. Il est né pour chanter et pour être aimé par une foule fanatique.

- Qu’est-ce qu’il me manque?

Oui, c’est très difficile à croire, mais Paul Robert n’est point satisfait avec sa façon de vivre : il est un solitaire. Un beau, riche et fameux jeune solitaire.

Aujourd’hui le monde est plain de gens tous prêts à feindre amitié. Elles sont comme des vrais vipères. C’est de ce type de poison que Paul Robert a peur, alors il est devenu un être isolé du monde. Une douzaine d’amis de son enfance, et les copins du travail et c’est tout, pas d’autres liaisons.

Où sont ses parents? Lui, il n’endtend pas un seul mot de sa mère et son père il y a cinc ans... Ils n’aiment pas le rock.

Ah, s’il pouvait avoir une vraie amie, ou une ‘amoureuse’ peutêtre. Ah, une amie avec laquelle il pourrait être il même, pas le rockeur.

Il ne veut pas une admiratrice, il y en a million. Il semble que toutes les femmes veulent sa richesse et sa célébrité.

- Par fois je veux mourir, disparaître. Que je suis malheureux... cette solitude...

Cette solitude est si profonde qu’elle l’emmène au psychiatre deux fois par semaine. Il faut payer pour avoir un ami, un confident. Mais il est un millionaire, il peit payer plusieurs amis.

Mais, sans compter l’argent, le Docteur Dédain est si gentil, si compréhensif que Paul Robert est libre dans son cabinet de consultation. Il parle de sa vie, de ce qu’il aime, de ce qu’il n’aime pas, de ses peurs.

- Tu es un misanthrope Paul, on doit changer ta vie et je peux t’aider si tu es prêt à aider toi même.

Il faut du courage por affronter un tel ennemi : notre personalité. Mais Paul Robert s’est decidé de changer tout d’un coup sa personnalité, sa routine, sa vie.

- Docteur, la première chose que je ferai c’est voyager. Tout le monde dit qu’un voyage efface les problèmes. J’irais effacer mon chagrin et ma fatigue, je travaille beaucoup, vous le savez.

Le Docteur Dédain ne voulait pas influencer Paul Robert, mais il lui demande si un voyage si grand ne dérangerait pas sa carrière, puisque son dernier disque était à peine en train d’être commercialisé.

Mais il s’est vraiment decidé à voyager. Aprés ce voyage sa vie changerait.

- Au revoir, Docteur, à mon retour. – Sa voix était très confiante.

- Au revoir, Paul. Je te donne ce collier pour que tu sois toujours persistent. Ne le retire jamais de ton cou.

Paul Robert a trouvé étrange cet intérêt du Docteur Dédain, mais il a mis le collier et s’en est allé chez lui pour arranger les documents pour le voyage.

Le jour du départ est arrivé. Au port, Paul Robert regarde soigneusement les navirres. Ces sont opportunités de mettre en ordre ses pensées, sa vie. Pour ne pas être reconnu, il s’est déguisé (une moustache noire : il s’est oublié qu’il était blond). Alors il serait libre pour faire tout ce qu’il voulait.

Au troisième jour du voyage il s’est decidé finalement de sortir de sa cabine et d’aller à la piscine. En y arrivant il s’est assis près du bar. Il s’est endormi.

Quand il a finalement ouvert ses yeux, il se renda compte qu’une jolie petite fille était assise juste devant lui en lisant un magazine.

- Comme vous êtes jolie ! - Il a dit ce qu’il voudrait seulement ávoir pensé, mais maintenant c’était trop tard.

- Parlez vous avec moi, monsieur?

- Ah, bien... oui c’est avec vous que je parle. Je dormais et je n’ai pas vu qe vous étiez arrivée.

- Ah, oui. Bon, mm, je m’appelle Anne et...

- Je m’appelle Paul Robert et je suis très enchanté de vous connaître. – Il voulait cacher sa vraie identité, mais mentir le moins qu’il pouvait.

- Paul Robert ! Regardez l’article que je suis en train de lire... c’est sur Paul Robert, le roqueur. Quelle coïncidence !

L’agitation lui a coupé la parole, mais quand la jeune fille a dit qu’elle aimait bien le roqueur parce qu’il semblait être un bon garçon, il s’est apperçu qu’elle ne l’avait pas reconnu.

D’un mouvement la belle jeune fille se tourna vers lui en touchant son collier.

- Quel magnifique collier vous portez ! – Quand elle a dit ça elle a presque arraché le collier du cou de Paul Robert, mais en même temps ses yeux brillairent... Il était impossible de fuir ce regard immobilisateur. C’était si bon, si doux poutant il faisait du mal... au coeur.

C’était elle qui recommença à parler.

- C’est drôle, mais il semble que nous nous connaissont déjà si long temps.

- Oui, j’ai la même sensation.

Quelques seconds se sont passés.

- Paul Robert, venez me voir dans ma cabine ce soir s’il vouz plaît. Je crois que j’ai une chose, peut être un secret, pour vous dire. Je dois rentrer. Au revoir.

- Attendez, attendez... – Mais tout d’un coup la jeune fille a arraché son collier et s’en alla en courrant.

C’est un mistère, il ne pouvait pas retirer le collier de son cou, comment expliquer le fait de que cette fille en fasse et surtout avec une facilité incroyable. Ce soir répondra...

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Avec impacience Paul Robert a attendu le soir. Il est maintenant devant la porte de la cabine de cette « femme fatale ».

Quand la sonnette a sonné, sa voix a dit là dedans :

- La porte est ouverte. Entrez s’il vous plaît.

Il obeit. Mais quand il était déjà dans la chambre, il se renda compte qu’elle était vide. Completement vide. Sa seul pensée c’était qu’il était fou.

Sa surprise augmenta quand il a vu son collier sur le lit. Il le prit et le remit au cou. Il ne pouvait plus le retirer.

- Mon Dieu, quoi faire ? Qu’est qu’il y a avec ce diable de collier ?

À ce moment là, il ne lui reste que retourner à s cabine et téléphoner au maître pour demander un dîner pour une personne.

Presque immédiatement on l’appela à sa porte.

- Monsieur, votre dîner.

- Ah, oui, un moment. J’ouvrirai la porte. Que vous êtes rapide, je n’ai pas eu du temps ni pour ... – En ouvrant la porte il découvre qu’il n’y a personne là au dehors. Il n’y a qu’un pélican.

- Un pélican ? Je peux jurer que j’ai entendu le maître... Oh, cet oiseau est blessé !

Paul Robert s’est accroupi pour mieux voir le pélican. Il y avait um petit clou à sa patte et le sang roulait en abondance. Paul Robert a retiré soigneusement le clou de la patte de l’oiseau. Et comme à coup de magie le sanglement s’arreta. Le regard du pélican semblait être humain, il remercia Paul Robert avec ce regard.

C’était avec la bouche bée que Paul Robert a vu le pélican prendre le collier mystérieux de son cou avec son grand bec et disparaître. Il a courri vers la direction où il a le pélican s’envolve mais en vain.

- C’est la seconde fois que quelqu’un ou quelque chose prend mon collier et disparaît. Je ne sais pas à quoi penser ! Il semble que je suis dans un livre de Simenon et que dans quelques secondes Maigret viendra pour investiguer le cas !

Le lendemain matin, Paul Robert est allé à la piscine et Anne était déjà là.

- Paul Robert ! Oh, que je suis heureuse de vous voir. J’ai pensée que vous étiez tombé malade. Pourquoi n’êtes vous pas venu chez moi hier ?

- J’y suis allé mais c’était vous qui n’étiez pas là... J’ai trouvé mon collier sur votre lit. Est-ce que vous pouvez m’expliquer ces choses ?

- Je suis désolée. Je ne peux pas vous expliquer. Mais où est votre collier ? Où est votre collier ?

Anne pleurait maintenant.

- Il faut trouver votre collier immédiatement. Il faut le trouver!

- Pourquoi Anne ? Dites-moi.

- Je ne peux pas. Il faut le trouver ou vous ne me verez plus.

- Pourquoi, pourquoi?

- Paul Robert, si vous voulez me revoir, vous devez trouver le collier.

- Bien sûr, je veux vous revoir, mais vous devez me raconter ce mystère, Anne.

- Je ne peux pas, je...

Elle s’en alla comme la première fois. Paul Robert, qui commençait à avoir de l’amitié pour Anne, ne voudrait que trouver son collier. Il a demandé au capitaine un coup de télèphone. C’était le Docteur Dédain qui lui avait donné le collier, alors il pourrait lui expliquer cette situation énigmatique. Malheureusement personne n’était là. Donc il fallait chercher le pélican et le collier.

En même temps qu’il pensait au pélican, celui a apparu et a laissé le collier sur une table et s’en alla. Paul Robert a mis le collier au cou et quand il a essayé de le retirer il ne réussissait pas.

Comme un fou, il se dirigea à la piscine, peut-être Anne y était.

- Anne, Anne, vous êtes là, c’est très bon ! J’ai trouvé le collier.

- Paul Robert. J’ai peur. Je pense que je t’aime mais je sais quitu es, tu es le rockeur Paul Robert. Il y a plusieurs femmes qui te désirent...

- Non, non. Je pense que je t’aime moi aussi. N’aie pas peur. Il y a beaucoup de femmes que me désirent mais je ne...

- Non, paul Robert. Je peux mourir, il peuvent mourir aussi. Tu ne sais rien.

- Mourir? Ils? Je ne comprend rien.

- Au revoir. Je t’aime mais c’est impossible. Au revoir.

- Anne, Anne !

Mais elle s’en alla comme les autres fois.

- Non, tu disparais toujours, mais cette fois je ne te laisserai pas partir !

Quand il vit où elle allaitil l’a suivi, mais au lieu de la voir il a vu le même pélican, qui volait tristement vers lui. Le pélican s’est arreté et lui a regardé avec tendresse. Tout d’un coup le pélican a pris son collier mais avec son bec il l’a remis au cou de Paul Robert.

- C’est incroyable ! Qu’est-ce que je dois faire ?

Le temps a passé et Anne n´était pas là. Paul Robert savait qu’il aimait cette femme mystérieuse et qu’il devait faire un grand effort pour la rencontrer. La première chose à faire c’ètait retourner chez lui et parler avec le Docteur Dédain.

C’était précisement ça qu’il a fait. Mais les surprises continuèrent.

- Non, Monsieur, il n’y a personne ici appelé Dédain.

- Si, il y en a. C’est un psychiatre, je suis son client.

- Je suis désolé Monsieur, mais je ne connais pas ce Docteur.

Paul Robert s’est rendu compte du pourquoi personne ne répondait au télèphone quand il lui a télèphoner.

Dans l’ascenseur il y avait une vieille soeur qui a perçu sa tristesse.

- Est-ce que je peux vous aider, Monsieur, vous êtes en train de pleurer...

- Non, non, merci, ce n’est rien.

La vieille soeur s’est tue mais son regard accompagnait Paul Robert et quand ils sortient de l’ascenseur elle a touché son collier et l’a arrachéde son cou avec une caresse... avec le même regard triste du pélican.

- Mais comment pouvez-vous retirer mon collier ? Je ne le peux pas. Ni mes amis. Ils ont essayé, mais c’était impossible. S’il vous plaît, expliquer-moi ce mystère. Je suis désespéré !

- Oui, je vous l’expliquerai.

- Et Anne où est-elle ? Vous le savez ?

- Je vous raconterai notre secret. Mais dites-moi, votre amour, est-il vrai ? Ou c’est seulement une plaisanterie ?

- Je l’aime avec toutes mes forces.

- Il faut donc que vous sachiez la vérité. Je suis Anne.

- Pardon, qu’est-ce que vous dites ?

- Je suis Anne.

Paul Robert a pensé qu’il songeait un mauvais rêve.

- C’est vrai, et je suis aussi le pélican blessé, le Docteur Dédain et... plusieurs autres personnes et animaux.

- Je n’ai pas de mots pour vous dire. Vous êtes ridicule.

- Non, je suis un être extra-terrain. Je viens d’une autre planète. Et ce collier possède mon âme.

Elle a touché le collier et s’est transformé en Docteur Dédain.

- Ne t’inquiète pas, paul Robert, c’est moi le Docteur. Je suis un extra-terrain tu peux le croire.

- Je veux Anne. Transforme-toi donc en Anne ! Anne !

- Non. Ce soir Anne ira chez toi. Au revoir. – Il a remis le collier au cou de Paul Robert.

- Maintenant c’est un petit faucon qui Paul Robert a vu. L’oiseau s’en vola.

- Chez lui, Paul Robert était nerveux. Et si elle ne viendrait pas ?

Mais elle est venu.

- Anne, je t’aime. Ne parts pas.

- Il faut que tu décides mon destin.

- Oui, je sais que tu es un ET mais je t’aime encore.

- Il y a un problème. Je me transforme en autre personne chaque trois heures. Je peux être Anne seulement deux fois par jour.

- Oh, c’est la catastrophe. Mon Dieu. Il doit avoir une solution pour notre problème. Dis-moi qu’il y en a une.

- Oui, il y en a une. Mais c’est très difficile. Il faut la désirer vraiment.

- Dis-la-moi, dis-la-moi.

- Oh, Paul Robert, comme je t’aime. Il faut faire ça : un, tu dois mettre ton collier à mon cou ; deux, il faut que nous nous marions et trois, il faut que tu sois fidèle à moi pour toute ta vie.

- Mais c’est seulement ça ? Je peux le faire. Je t’aime ! Mais pourquoi ? Et tes autres formes, le Docteur Dédain, le pélican ?

- Je t’explique. Quand tu me mets le collier, il restera à mon cou pour toujours. Je serai seulement moi. Et ta fidélité sera ma vie.

- Ta vie ?

- Oui. Si tu n’es pas fidèle, le collier se détruira et je mourai. Ma vie est à toi. Ma vie et celle des autres êtres que je suis, car extérieurement je serai Anne mais j’aurai plusieurs âmes dedans.

- Non, c’est trop pour moi. Mais je t’aime... je ne sais pas ce que je ferai.

- Paul Robert est devenu furieux. La première fois qu’il aime, pourquoi aimer un extra-terrain ?

- Au revoir Paul, je ne veux pas te déranger.

- Anne, je t’aime mais je ne veux pas que tu meures.

- Je t’aime aussi, que m’importe ma vie si tu m’aimes.

Ils s’embrassent fortement.

Le collier est maintenant au cou d’Anne.

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Paul Robert, sera-t-il toujours fidèle ?

Je ne sais pas.

Anne

FIN

*Este conto apareceu na revista Courrier No. 12 – 1989 (págs. 32-37) - [Revue de l’Association des Professeurs de Français du Rio Grande do Sul] como parte do estudo-pesquisa da Profa. Elsa Maria Nitsche Ortiz (UFRGS).

Ana Esther
Enviado por Ana Esther em 20/04/2008
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